Les bases de l’alimentation naturopathique
L’alimentation c’est le grand sujet de l’humanité. Allez dans une librairie et observez le rayon livres de cuisine ! Vous y verrez une quantité et une diversité incroyable de livres et vous observerez que dans ce domaine tout est aussi soumis aux modes. Dans cet article je vais vous parler de manière non exhaustive des bases de l’alimentation naturopathique que j’ai mis en pratique au fils des années sans trop de difficultés !
De végétarienne à naturopathe
Avant de devenir végétarienne, au cours de l’année 2010 je ne m’étais jamais véritablement interrogée sur le contenu de mon assiette. J’ai réellement commencé une enquête sur la meilleure façon de m’alimenter à partir de ce moment-là. J’ai même suivi une formation de 3 années pour devenir naturopathe et avoir une maximum de connaissance en matière d’alimentation saine !
En m’alimentant du mieux possible j’ai réussi à retrouver un confort digestif qui avait disparu depuis longtemps. La quête de l’alimentation la plus adaptée à chaque situation est devenue une de mes passions et j’en ai fait mon métier à travers la naturopathie.
Je pense désormais, par mon expérience, avoir une approche très pragmatique, pleine de bon sens et pour finir assez simple de l’alimentation adaptée à chaque personne, celle que je peux proposer lors d’une consultation naturopathique. Vous le verrez dans les lignes qui suivent, je n’ai pas réinventé la roue !
C’est quoi une alimentation physiologiquement adaptée ?
Parlons des calories pour vite les oublier
Compter ses calories, c’est tout de suite entrer dans une dimension de « régime » donc de restrictions pour perdre du poids. La perte de poids, même si elle est parfois nécessaire à une meilleure santé n’en n’est pas la garantie absolue.
Nombre de régimes qui comptent les calories et font perdre du poids voient leurs effets disparaître dès le retour des mauvaises habitudes.
Quand on compte ses calories, on ne se connecte pas à ses sensations de satiétés, bien au contraire ! On mange en espérant ne pas avoir faim quelques heures après un repas de restriction comptable. On se frustre, on n’est plus dans le plaisir simple, car chaque aliment sur un étal arrive avec un compteur intégré de calories qui nous autorise ou non sa consommation !
De l’intérêt de connaître les macro nutriments
Les macro nutriments, vous vous en souvenez peut-être, c’est ce qu’on apprend en biologie au collège, ce sont les glucides, les lipides et les protéines contenus dans les aliments. Pour simplifier, je dirais qu’il faut un peu de tout mais en quantité différentes. Et que ce qui se cache derrière ces mots n’est pas forcément de même qualité.
Par exemple, les glucides sont les spécialistes de l’apport énergétique. Ce sont les « sucres » que l’on trouve dans les aliments. Pour les classer selon leur vitesse d’assimilation, on parle d’index glycémique. Plus l’indice est élevé et proche de 100 (le glucose étant le sucre de référence avec un indice de 100), plus ils sont assimilés rapidement.
Je préfère les aliments dont les indices glycémiques sont en dessous de 50 pour mon alimentation quotidienne, réservant les indices élevés aux exceptionnels plaisirs sucrés du carreau de chocolat !
Je vous entends me dire « mais comment connaît-on l’index glycémique d’un aliment ? » Rien de bien compliqué, vous n’avez pas besoin de vous munir d’un compteur ou d’une appli, juste de bon sens et de quelques grammes de connaissances. Vous pouvez lire un article sur ce sujet ici.
De l’intérêt de connaître (un peu) les micro nutriments
Les micro nutriments, ce sont les vitamines telles que les vitamines A, C, E, les minéraux tels que le Fer, le Cuivre, le Magnésium, et les oligo-éléments dont l’iode, le cuivre, le sélénium, le fluor. Tous sont contenus dans les aliments que nous ingérons. Ils sont essentiels et pourtant souvent négligés ! Ils sont les catalyseurs de toutes les réactions physico-chimiques qui permettent la transformation des macro nutriments en énergie et matière première de notre renouvellement cellulaire.
Vous allez me dire que l’on peut les trouver sous forme de gélules, mais le mieux, c’est de les apporter par l’alimentation, car c’est la meilleure voie d’assimilation et aussi la moins onéreuse !
Le gluten
Je me suis découverte intolérante au gluten, le supprimer totalement de mon alimentation pendant un an m’a littéralement permi de retrouver les intestins de mes 10 ans à 45 ans (il était temps !).
Parmi les aliments qui ont précipité mon intolérance au gluten, il y a le seitan. J’ai découvert le seitan quand je suis devenue végétarienne, avec lui c’était magique, je pouvais faire des blanquettes quasiment identiques aux blanquettes de veau ! la texture est incroyablement proche de celle de la viande et grâce à son goût neutre il prend très facilement les arômes et les épices. Malheureusement, le seitan c’est du gluten pur issu de la farine de blé et il fait des ravages sur un intestin déjà enflammé, car il peut accélérer la sensibilité au gluten.
Depuis je consomme du gluten à de rares occasions, et surtout en très petite quantité car sinon mes intestins me le font payer très cher ! Je vous proposerai bientôt un article sur l’art et la manière de contourner le gluten sans (trop) se faire remarquer !
Les aliments transformés et industriels
J’en mange très peu, mais soyons honnête, cela est facile pour moi car j’en ai toujours très peu mangé pendant mon enfance (merci maman !), j’aime beaucoup cuisiner et surtout, je déteste voir l’accumulation d’emballages en tout genre dans ma poubelle. Depuis que je vis à la campagne c’est encore plus vrai car aller jeter les emballages dans les containers spéciaux est une véritable corvée.
Ces aliments sont issus de transformations plus ou moins dangereuses pour la santé, du cracking aux ajouts de sels, sucres, graisses transformées, conservateurs en tout genre, sans compter les transmissions chimiques entre le contenant (plastique, papier, cartons) et le contenus. Je privilégie les aliments bruts, que je vais transformer moi-même de la façon la plus saine possible.
Mon astuce détox préférée : le jeûne intermittent
Avant de se lancer dans un véritable jeûne hydrique de 6 jours , il est très intéressant de s’entrainer au jeûne intermittent, c’est à dire ne pas manger pendant une période de 12 à 16h minimum (on peut aussi jeûner toute la journée).
J’ai mis cela en place depuis quelques mois maintenant, car j’avais remarqué que certains de mes repas étaient devenus des habitudes plus que des nécessités. Le petit déjeuner est pour moi le repas que je fais « sauter » sans problème.
J’avais noté que je le prenais souvent par pure habitude, parce que c’était un moment de calme rien que pour moi le matin avant d’aller au bureau, mais que la faim n’était pas au rendez-vous. La sophrologie m’a beaucoup aidée à me reconnecter avec mes sensations de faim et donc à apprendre à me nourrir plus modérément, à comprendre que souvent, je mange pour apaiser mes émotions avant de nourrir ma faim physiologique !
Le jeûne intermittent est aussi une excellente stratégie pour venir réguler les excès sans engendrer de frustration quotidienne. Si pendant quelques jours je mange plus que d’ordinaire car je suis invitée à des festins (par exemple pendant les fêtes de fin d’années), la pratique du jeûne intermittent de 12h ou de 16h pendant quelques jours va venir soulager et réguler mon organisme.
De l’importance de la mastication
Mastiquer c’est aussi apprendre à reconnecter avec ses sensations, à manger en pleine présence. Si je mange seule devant un film, j’engouffre ma nourriture, j’avale tout rond sans même m’en rendre compte. Et je mange davantage car mon cerveau ne reçoit que trop tard les signes de satiété ! Si je mâche, non seulement je facilite le travail de digestion de mes organes, mais mon cerveau a le temps d’intégrer que j’ai reçu suffisamment de nutriments pour mes besoins physiologiques.
L’alimentation : un plaisir éclairé !
Il y aurait bien d’autres points à aborder pour être exhaustif, comme par exemple la saisonnalité, les modes de cuissons. J’aborderai ces sujets très prochainement dans un nouvel article.
Pour conclure aujourd’hui je dirai qu’apprendre à s’alimenter ne va plus de soi, car si auparavant nous étions fortement reliés à la terre et sa saisonnalité, nous sommes aujourd’hui devenus majoritairement urbains, et les aliments nous arrivent tout propres et emballés sur des rayons de magasins ! Il est temps de nous reconnecter à la matière, aux goûts bruts et non transformés des aliments, il est temps d’apprendre à nous modérer sans frustration, chacun à son rythme, en transformant notre alimentation en profondeur.